138 pages - Format 15X21 - papier bouffant 90g
Le dernier texte de CeeJay. Couverture de CeeJay.
Report des propos de CeeJay (2020) :
"Voilà cher Gérard, un manuscrit qui effraye certains éditeurs qui le trouvent trop " gauchiste" où un autre qui demande de supprimer des noms ... en fait ce n'est qu'un essai sur le monde d'aujourd'hui il se nomme "Or... la Loi"."
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Préface de Thierry Werts (2018)
(Thierry Werts a baroudé en temps que procureur avec l’ONU sur les fronts de guerre, hante les couloirs du Palais de justice de Bruxelles depuis 1990. D’abord avocat, puis procureur durant 25 ans, il est aujourd’hui conseiller à la cour d’appel de Bruxelles.)
Dès les premières lignes de Or… la Loi, j’ai revu cette plage qui me hante.
Celle de Bodrum.
Le rouge vif de son tee-shirt.
L’écume qui doucement caresse ses cheveux.
Cette petite silhouette qui parfois me visite, dans les parages de la nuit et son cortège de ténèbres.
Celle d’Aylan Kurdi, le petit échoué sur la plage de nos indifférences.
Dans ses Paradis artificiels, Baudelaire écrit que « les grands poètes, les philosophes, les prophètes sont des êtres qui par le pur et libre exercice de la volonté parviennent à un état où ils sont à la fois cause et effet, sujet et objet, magnétiseur et somnambule ».
Point de doute. Ceejay est bien l’un d’entre eux.
Un poète-philosophe. Un prophète aussi. Qui nous tire du néant. Sans fioriture, ni ménagement.
L’auteur nous conte le monde tel qu’il est et nous emmène au plus profond de nos contradictions.
Il pénètre avec ardeur nos démissions les plus lâches et nous rappelle avec insistance qui nous ne sommes plus depuis si longtemps.
« À chaque pas on s'approche de l'enfer », écrit-il.
Et l’auteur de nous rappeler à quel point nous sommes plus que jamais englués dans un océan de boue.
Les textes de lois apparaissent comme autant de promesses non tenues.
Mais Ceejay nous invite à résister.
Au moins, faut-il tenter, « tenter encore de peupler nos solitudes étranglées, écarter les pans de silence, se raccrocher à un lambeau de mémoire, braver encore les derniers interdits ».
Au fil du texte, Ceejay nous bouscule.
Il nous pousse à nous révolter, à quitter le non-être pour « enfin revenir à la vie, revoir la lumière » car, « il y a tant de luttes encore, tant de maquis à prendre ».
Et me revient cette phrase de Pierre Reverdy : « il ne faut pas désespérer des racines de l’homme ».
Hanté par les images d’un monde qui se désagrège, Ceejay nous invite à tout recommencer. À vivre pleinement tous les possibles et à chercher la lumière.
On sait depuis le grand Léo que « la poésie est une clameur » et qu’« elle doit être entendue comme la musique ».
C’est tout le tour de force de Ceejay qui, dans une langue belle, riche et fluide, nous emporte tel un tourbillon.
Les mots nous submergent.
Leur musicalité hante la poésie qui s’en dégage, dans un flow lyrique et lancinant.
Il nous transporte bien au-delà des vers et de la prose.
Or... la Loi est un texte fort, à lire d’urgence.
À haute voix.
Pour apprendre à se battre et ne pas mourir indifférent car, comme il l’écrit si bien, « nous sommes la révolution ultime ».
En filigrane de ses confessions, Ceejay nous somme de garder l’espoir et prévient :
« la vérité arrive,
lentement se dessillent nos yeux,
nous sommes sur le point de savoir
qui est l'homme
vraiment».
Thierry Werts, novembre 2018.
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Éditions du Pont de l'Europe :
J'ai lu plusieurs fois, au fil des mois, le texte de CeeJay, - un texte dense, profond, poétique, éducatif, d'utilité publique.
Un souffle comme il y en a peu.
Ce texte de CeeJay fait figure de livre-testament.
http://www.ecrivainsbelges.be/news/914/78/Jean-Claude-Crommelynck/d,details_news?fbclid=IwAR38pwEEUDwbOu4urQu-dumWjBg3Cu1ZguFibw2GHpz_BQt_CYvzv6M-RDY
